Questions :
1. Nous avons relevé pour commencer une tendance spontanée, qui nous pousse à chercher à connaître, comme si l'aspiration à la vérité nous était naturelle.
Or "il n'y a que la vérité qui blesse" affirme le dicton : avant d'avoir un sens pour la science, la vérité se présenterait comme une épreuve, pour celui qui doit l'affronter.
Qu'est-ce qui se trouve, alors, mis à l'épreuve par cette confrontation avec la vérité ?
2. Si la confrontation avec la vérité est blessante, cause de souffrances, il apparaîtrait comme tout à fait naturel d'aspirer à nous en tenir à l'écart, en raison du principe hédoniste* selon lequel nous fuyons naturellement ce qui nous est pénible, pour lui préférer ce qui nous est agréable. Est-ce à dire que nous serions tous enclins à nous défier de la vérité, et par conséquent à la fuir ?
*Hédonisme : du grec ancien ἡδονή (hēdonḗ) signifiant "plaisir", l'hédonisme consiste à rechercher naturellement le plaisir, et à naturellement fuir ce qui nous cause du déplaisir.
Réflexion :
Comment penser, alors, l'articulation entre ces deux tendances opposées : la recherche de la vérité d'un côté, la fuite de la vérité de l'autre ? Comment peut-on en même temps vouloir et ne pas vouloir la vérité ?
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